Gideon Rubin en conservation avec Dr. Khonsari

Conversation dans le cadre de l'expositon A Stranger's Hand

Cette conversation interdisciplinaire entre artiste et chirurgien a été imaginée et orchestrée par Anahita Vessier, fondatrice de @anahita'seye, consultante, directrice de projet artistique et commissaire d'exposition. L'échange invite le public à plonger plus profondément dans l'œuvre de Rubin et à découvrir des coins inexplorés de son univers artistique, vus du point de vue du Dr Khonsari, scientifique des sciences humaines. 
 
Des manifestants à Hong Kong aux spectateurs du film Joker, qui met en scène une révolte urbaine menée par un clown grimaçant, le visage devient une question importante d'engagement politique et social, d'identification et de reconnaissance. Les États et les organisations multinationales qui collectent des données informatiques s'intéressent à cette reconnaissance faciale. Beaucoup sont contre cette pratique car ils pensent que couvrir leur visage avec un masque est une façon de préserver leur liberté. Mais que reste-t-il de leur identité lorsque leurs visages sont cachés? La projection d'une identité sur des visages effacés est un élément important dans le travail de Rubin ainsi que dans la pratique quotidienne du Dr Khonsari en tant que chirurgien maxillo-facial, qui reconstruit les visages perdus à la suite d'accidents et de maladies.
Tous deux sont des artisans de la mémoire sans visage, maîtrisant des compétences manuelles exceptionnelles, l'un avec une brosse, l'autre avec un scalpel, et s'interrogeant constamment sur la signification de l'histoire, des souvenirs, des traces de vie et de l'identité des visages sans traits.

A Stranger's Hand est en vue à la Galerie Karsten Greve Paris jusqu'au 16 janvier 2021.