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Lovis Corinth: Peinture

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Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche
18.11.22 - 14.02.23

Galerie Karsten Greve Cologne

Mardi - Vendredi 10h - 18.30h

Samedi 10h - 18h

Vernissage le vendredi 18 novembre 2022, de 19h à 21h dans le cadre d’ART COLOGNE 2022.
Introduction: Dr. Cathrin Klingsöhr-Leroy.

L'exposition est prolongée jusqu'au 14 février 2023.

La Galerie Karsten Greve a le plaisir de consacrer pour la première fois à Cologne une exposition au peintre Lovis Corinth (1858–1925). Inaugurée au printemps 2022 dans les murs de la galerie parisienne, elle présente quinze œuvres de la phase tardive de Lovis Corinth (1915–1925), durant laquelle l’artiste s’adonne avec passion à la peinture de paysage, à l’autoportrait et plus encore aux natures mortes florales, des motifs de tout temps associés à l’idée de la finitude de l’existence. Parmi les quinze œuvres exposées, quatorze peintures et aquarelles font partie de la collection Karsten Greve. La dernière est une eau-forte originale prêtée par le Franz Marc Museum à Kochel am See.

Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche
Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche
Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche
Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche
Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche
Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche
Vue d'installation, Lovis Cornith, Malerei, Galerie Karsten Greve, Cologne, 2022. Photo: Lisa Busche

L’exposition met en lumière différents aspects de la peinture, comme le rythme, la palette de couleurs et la quête de la « peinture pure ». Elle invite à redécouvrir un artiste parmi les plus importants et les plus protéiformes d’Allemagne et célébré de son vivant, mais dont le legs a été éclipsé par les soubresauts sociaux et politiques du XXe siècle. En 1937, des centaines d’œuvres de Lovis Corinth sont jugées « dégénérées » et confisquées lors d’une opération de saisie orchestrée dans tout le pays par les nazis. Elles sont volées dans des collections privées ou dispersées lors de ventes forcées et s’effacent peu à peu de l’espace public. De nombreuses œuvres sont considérées comme disparues pendant la Seconde Guerre mondiale, beaucoup d’entre elles sont entachées du soupçon de spoliation par les nazis, tandis que d’autres font l’objet d’une demande de restitution.

Lovis Corinth peint des fleurs d’une infinie délicatesse, comme dans Helle Rosen (1915), et Flieder im Kelchglas (1923). L’opulente floraison de ses Chrysanthemen im Krug (1918) rappelle les bouquets de chrysanthèmes d’Auguste Renoir ou de Gustave Caillebotte ou encore les représentations du jardin de Giverny qui subjugue tant Claude Monet. Ainsi qu’en attestent les Herbstblumen in Vase (1924), Lovis Corinth s’intéresse de plus en plus aux compositions florales luxuriantes, dont la variété des formes et l’intensité des coloris révèlent l’expressivité de son approche picturale. La luminosité des tagètes ou des dahlias va du jaune chaud au rouge brun.

La dissolution de l’objet du tableau dans l’acte pictural est intrinsèque à sa conception de l’art : « L’art véritable, c’est pratiquer l’irréel. Le summum ! », note Lovis Corinth le 31 mars 1925 dans son journal. L’accent se déplace ce faisant du motif floral vers la qualité de la couleur et de son effet. Regardée de très près, la peinture à l’huile Blumen in Bronzekübel, de 1923, est une explosion de touches travaillées par empâtements qui se superposent ou se heurtent et mêlent le vert, le rouge, le violet, l’orange et des tons bruns à des reflets de lumière blancs et jaunes. On distingue clairement de fines traces de pinceaux sur la surface : « Dans chaque coup de pinceau, la vie palpite », écrit en 1924 le critique d’art Gustav Pauli pour décrire ce phénomène. Dans son œuvre tardive, Lovis Corinth parvient à créer une tension unique entre la représentation du sujet et la peinture « pure » qui, dans ses détails, ne cède en rien au langage gestuel d’un William de Kooning ou d’un Cy Twombly.


Franz Heinrich Louis Corinth, dit Lovis Corinth, est né en 1858 à Tapiau en Prusse orientale (aujourd'hui Gvardeisk, Russie). Après avoir étudié à l'Académie des Beaux-Arts de Munich entre 1880 et 1884, Corinth se rend à Paris pour trois ans, de 1884 à 1887. La capitale française est alors marquée par les conséquences immédiates de la guerre franco-prussienne ; un environnement dans lequel Corinth apprend la peinture classique à la prestigieuse Académie Julian auprès de William-Adolphe Bouguereau et Tony Robert-Fleury. En 1891, il s'installe à Munich, où il fait partie des membres fondateurs de la Sécession munichoise. Membre de la Sécession berlinoise depuis 1899, il s'installe à Berlin entre 1900 et 1902, ouvre sa propre école de peinture, est très apprécié en tant qu'artiste et jouit d'une grande estime générale. En 1911, il fut victime d'une attaque cérébrale. La comparaison avec sa production artistique des années précédentes ne révèle pas de rupture stylistique, mais plutôt une évolution.

La comparaison avec sa production artistique des années précédentes ne révèle cependant pas de rupture stylistique, mais une évolution. À compter de 1919, il effectue plusieurs fois par an des séjours très productifs dans sa résidence secondaire à Urfeld, sur les rives du Walchensee. En 1925, Lovis Corinth entreprend un voyage à Amsterdam, il contracte une pneumonie et décède le 17 juillet à Zandvoort. De son vivant, de nombreux prix et expositions collectives comme monographiques rendent hommage à son art ; d’autres expositions internationales témoignent jusqu’à aujourd’hui de l’estime et de la popularité dont l’artiste fait l’objet. Son œuvre enrichit d’importantes collections particulières et publiques du monde entier, notamment celles de la Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin, du Museum Kunstpalast, Düsseldorf, des Bayerische Staatsgemäldesammlungen, de la Neue Pinakothek, Munich, de la Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München, du Franz Marc Museum, Kochel am See, du Wallraf-Richartz-Museum & Fondation Corboud, Cologne, du Musée d’Orsay, Paris, de la Tate Britain, Londres, du Musée d’Israël, Jérusalem, de la Österreichische Galerie Belvedere, Vienne, du Kunstmuseum Basel, du Kunsthaus Zürich, du Museum of Modern Art et du The Metropolitan Museum of Art à New York.

Communiqué de presse
Publication d'accompagnement

Artistes

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