Les sculptures de Lucio Fontana à la Peggy Guggenheim Collection Venise

Manu-facture: The Ceramics of Lucio Fontana
du 11 octobre 2025 au 2 mars 2026
Peggy Guggenheim Collection
Venise, Italie
Lucio Fontana commence à travailler la céramique dans les années 1920, s’engageant dans une exploration riche de ce matériau qu’il poursuivra tout au long de sa vie. Ses œuvres les plus anciennes sont figuratives, s’inspirant de thèmes traditionnels, tels que les crucifix, les guerriers, les arlequins. Fontana n’a cessé d’élargir les possibilités expressives de l’argile. Ce médium offrait un terrain fertile pour explorer les notions d’espace et de matière – sa nature souple et malléable permettant des compositions allant de la figuration à l’abstraction totale. Ce qui peut, à première vue, sembler éloigné du spatialisme est en réalité étroitement lié à ses préoccupations fondamentales.
En 1946, Fontana affirme son lien avec la céramique dans son manifeste, le Manifiesto Blanco, qui jette les bases du spatialisme. La plasticité de l’argile incarnait les principes qu’il imaginait pour une nouvelle forme d’art, qui « tirait ses éléments de la nature » :
" L'existence, la nature et la matière forment une unité parfaite. Elles se développent dans le temps et dans l'espace. Le changement est une caractéristique essentielle de l'existence. Le mouvement et la capacité d'évoluer et de se développer sont les propriétés fondamentales de la matière. Elle existe dans le mouvement et d'aucune autre manière. "
